Lutter contre la pauvreté

Pro-Natura défend l’idée que le processus participatif est le seul moyen viable pour assurer le développement durable, la résolution des conflits et l’amélioration des conditions de vie des communautés pauvres et marginalisées.

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Depuis plus de 30 ans, Pro-Natura International s’est fait un des pionniers de la cause et a démontré avec succès la faisabilité du développement participatif au bénéfice des communautés rurales, renforçant les institutions existantes et créant les compétences locales pour évaluer, planifier, gérer, suivre et évaluer leurs propres besoins de développement.

Le développement participatif représente la meilleure chance d’assurer une distribution équitable des bénéfices pour les communautés en faisant en sorte que le développement touche toute la population de manière équitable et équilibrée en termes hommes-femmes. Ce processus de développement participatif est un facteur de paix et de sécurité.

Les communautés appliquent des solutions locales aux problèmes locaux dans les domaines suivants : réduction de la pauvreté, santé, éducation, création de petites infrastructures, amélioration de la gestion des ressources naturelles, prévention des conflits violents et des détournements d’actifs.

Formation des communautés et des gouvernements locaux au développement durable

Institut pour le Développement Durable du Delta du Niger (IDD) – Nigeria

Cet Institut a été créé pour promouvoir la justice sociale et les bonnes pratiques de développement participatif : l’IDD donne la primauté à la lutte contre la pauvreté. Il est maintenant bien reconnu que, particulièrement dans les zones rurales, un développement durable ne peut avoir lieu que lorsque sont en place des institutions capables de planifier, réaliser et évaluer des initiatives de développement en fonction de besoins définis par les communautés elles-mêmes. Ces institutions servent aussi d’exemples de bonne gouvernance, d’instruments pour la résolution de conflits et incluant les populations jeunes dans le processus de décision pour leur donner une alternative à la violence.

L’IDD fait de la formation au bénéfice des différentes parties prenantes : les membres des communautés, les fonctionnaires (incluant les responsables de la Commission de Développement du Delta du Niger), les responsables des compagnies pétrolières, les ONG et les étudiants. L’IDD a vocation à être un centre d’excellence pour la recherche et la formation relative aux processus participatifs autour duquel existe un réseau d’Universités Vivantes constituées de centres de formation pratiques dirigés par les communautés elles-mêmes.

Pour en savoir plus : www.pronatura-nigeria.org

L’agroforesterie et l’agriculture durable sont les clés de la sécurité alimentaire et participent à la lutte contre les changements climatiques

Les pratiques agricoles non durables sont une cause majeure de déforestation et de réchauffement climatique (environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent de la déforestation tropicale). L’agroforesterie désigne un système d’utilisation rationnelle des terres qui accroît le rendement global en combinant en synergie les cultures agricoles (vivrières, annuelles) avec les arbres (cultures pérennes) et/ou l’élevage, sur une même parcelle. C’est un moyen naturel pour recréer et maintenir la fertilité des sols. Les systèmes agroforestiers sont généralement beaucoup plus compétitifs que les systèmes monoculturaux.

Le concept agroforestier implique fortement les notions de sécurité alimentaire et de protection des cultures. Sécurité alimentaire, car plus un système agroforestier est diversifié, plus la production alimentaire et non alimentaire (bois et autres produits forestiers non ligneux – PFNL) est variée et échelonnée dans le temps. Protection des cultures, par la réduction de la pression parasitaire grâce au rôle des auxiliaires (insectes « amis » !) et des plantes hôte qui attirent les ravageurs.
Ainsi, l’agroforesterie aide à combattre la pauvreté en :

  • restaurant et en maintenant la fertilité des sols destinés aux cultures vivrières, ces sols étant très souvent « épuisés » suite à des jachères trop courtes à cause de la surpopulation et du manque de terres agricoles ;
  • contribuant en quantité et en qualité à la satisfaction des besoins de base des populations rurales en matière d’alimentation, de santé, de construction et d’artisanat ;
  • diversifiant les sources de revenus ;
  • minimisant les dépenses en intrants pour l’agriculture.

Depuis presque 30 ans, nous avons démontré l’efficacité des systèmes agroforestiers, tant en Amérique latine qu’en Afrique et en Asie, où nous avons développé des centres de formation pratique pour les agriculteurs. Toute cette expérience se trouve concentrée dans nos guides pratiques disponibles en français et en anglais.

Par exemple : en Côte d’Ivoire, le Parc national de Taï (PNT), classé par l’UNESCO au Patrimoine mondial, est le principal vestige de forêt primaire en Afrique de l’Ouest. Pro-Natura, en collaboration avec l’association ivoirienne Vie et Forêt, a mené entre 2002 et 2009 une action de formation pratique agroforestière pour répondre aux besoins de 700 paysans qui vivent en périphérie de ce Parc et éviter la déforestation.

Application du biochar à l’augmentation massive de la productivité agricole

Les expérimentations réalisées par Pro-Natura au Sénégal montrent des augmentations de productivité de 50 % à 200 %. Outre leurs bénéfices directs pour les cultivateurs, ces opérations contribuent à la recherche scientifique étant supervisées par des spécialistes comme les professeurs Johannes Lehmann de l’universié Cornell et Bruno Glaser de l’université de Bayreuth.

Le biochar produit par la technologie du charbon vert inventée par Pro-Natura évite les problèmes écologiques liés au charbon de bois, car le biochar utilisé est du charbon vert produit exclusivement à partir de biomasse renouvelable (résidus agricoles ou forestiers non utilisés, plantes invasives, etc.). Il est produit par un processus de carbonisation en continu, à la fois efficace et écologique, avec la machine Pyro-6F, maintenant fabriquée par la société Green Charcoal International. Pour en savoir plus : biochar-international.org

Cette pratique agricole permet d’augmenter de manière significative la productivité des terres agricoles grâce à l’amendement du sol une fois pour toute par l’incorporation d’un kilogramme de biochar par m2.

Un Super Potager avec biochar donne une alimentation équilibrée à une famille de 10 personnes sur moins de 60 m2 avec 80 % d’économie d’eau

Pro-Natura International s’est associé à la société à but social JTS pour développer le Super Potager qui est un jardin potager novateur, écologique et très performant, conçu initialement pour l’Afrique. C’est une combinaison entre le Jardin Tropical Amélioré de JTS et le Biochar de Pro-Natura.

Fruit de plus de 15 ans de recherche et de 30 ans d’expérience de terrain, applicable à toutes les zones tropicales, le Super Potager est un mode de culture intensive et écologique qui produit jusqu’à une tonne et demi de légumes par an sur 60 m2 seulement, soit les éléments nutritifs nécessaires à l’alimentation d’une famille de 10 personnes, avec la possibilité de vendre un surplus. Le kit correspondant comprend les semences non OGM à haute productivité, les amendements du sol, le matériel d’irrigation ainsi que les équipements innovants (voile de culture, outils, etc.).

La production est constante toute l’année, quelle que soit la saison, avec un cycle d’environ 5 semaines pour les cultures à cycle court. Le système permet une réduction de la consommation d’eau de plus de 80 % et limite le travail nécessaire à 2 heures par jour.

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